Sommaire SETI@home
Depuis chez vous, partez à la
Recherche d'une Intelligence
Extraterrestre
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Page de référence : Anglais (English). Auteur : Ron Hipschman.

SETI@home : comment ça marche.

Section supplémentaire : l'analyse dans tous les détails.

Le logiciel SETI@home recherche des signaux 10 fois moins puissants que ceux cherchés par SERENDIP IV à Arecibo, parce qu'il utilise un algorithme de calcul intensif appelé "intégration cohérente." Personne d'autre (y compris le programme SERENDIP) n'a eu la puissance de calcul suffisante pour implémenter cette méthode. Votre ordinateur réalise des transformées de Fourier rapides sur les données, pour trouver des signaux puissants à diverses combinaisons de fréquence, de largeur de bande et de vitesse de dérive (chirp). Les étapes suivantes sont effectuées sur chacune des unités de travail que nous vous enverrons.

Regardons d'abord la portion de calcul la plus complexe. Le premier travail est de recalibrer la dérive dans les données. C'est à dire de supprimer les effets de l'accélération doppler. A la résolution la plus fine, nous devons le faire en tout 5000 fois, de -5 Hz/s à +5 Hz/s, par pas de 0,002 Hz/s. A chaque vitesse de dérive, les 107 secondes de données sont ainsi réalignées puis divisées en 8 blocs de 13,375 secondes chacun. Chaque bloc de 13,375 secondes est alors examiné avec une largeur de bande de 0,07 Hz pour détecter les pics (cela fait 131 072 tests (fréquences) par bloc et par vitesse de dérive !) Cela en fait des calculs ! Durant cette seule étape, votre ordinateur réalise près de 100 milliards de calculs !

Règle à calcul

Nous n'en avons pas encore fini, nous devons tester d'autres largeurs de bande également. La prochaine étape double la largeur de bande à 0,15 Hz. A partir de cette largeur de bande, nous doublons l'étendue de la dérive et considérons les vitesses de dérive de -10 Hz/s à +10 Hz/s. Bien que l'étendue soit doublée, nous ne devons examiner que le 1/4 des vitesses à cause de l'accroissement de la largeur de bande. Aussi nous avons une étendue deux fois plus grande pour la dérive, multiplié par 1/4 du nombre de dérives testées. Vous voyez que finalement on ne réalise plus que la moitié des calculs faits à la résolution la plus fine, soit près de 50 milliards de calculs. Coupons le gâteau...

Calculatrice

L'étape suivante double encore la bande de fréquence (de 0,15 à 0,3 Hz) et réduit à nouveau les dérives au quart. Dans ce cas, cela donne 12,5 milliards de calculs. Cela continue sur un total de 14 doublements de largeurs de bande (0,07; 0,15; 0,3; 0,6; 1,2; 2,5; 5; 10; 20; 40; 75; 150; 300; 600 et 1200 Hz), totalisant près de 175 milliards d'opérations sur le 107 secondes de données. Nous voyez que la part la plus importante du travail concerne la largeur de bande la plus fine (près de 70% du travail.)

Finalement, les signaux qui montrent une forte puissance à une combinaison de fréquence, de largeur de bande et de dérive doppler sont soumis à un test contre les interférences d'origine terrestre. Ce n'est que si la puissance croit et décroît sur une période de 12 secondes (le temps que prends le télescope pour couvrir un point du ciel) que le signal peut être considéré comme pouvant être de nature extraterrestre.

Combien de temps durent tous ces calculs ? Un ordinateur domestique courant d'une puissance raisonnable (avec un processeur d'environ 233 MHz) devrait prendre près de 24 heures à achever une unité de travail. Rappelez-vous également que nous collectons près de 200 000 unités de travail chaque jour !

Maintenant vous savez pourquoi nous avons besoin de votre aide !

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Page mise à jour le lundi 14 mai (2001-05-14 15:31:44 +0200).
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Traduction en Français : Philippe Verdy - Copyright ©1999-2001 SETI@home (U.C. Berkeley).