La recherche SETI par radio.
Qu'allons-nous donc écouter ?
Si vous pointez votre radio-télescope vers le ciel, vous
trouverez toutes sortes de signaux. Certains proviennent de la galaxie
elle-même, ou des tempêtes solaires que nous subissons régulièrement.
Certains proviennent de notre atmosphère (ou plus précisément de notre
ionosphère.) et des mouvements magmatiques et de l'activité magnétique
de la planète Terre elle-même.
Si vous faites un diagramme de ce bruit inévitable, vous
noterez qu'il est relativement bruyant dans les basses fréquences à
cause de la galaxie elle-même. Il devient bruyant également dans les
hautes fréquences à cause du bruit atmosphérique.
Entre les deux régions bruyantes, vous trouverez une
région relativement tranquille -- environ de 1 à 10 GHz (1 GHz
ou 1 gigahertz représente 1 milliard de vibrations par seconde. Cette
partie dur spectre radio est situé juste au dessus de la zone utilisée
pour vos messagers de poches et la plupart des téléphones sans fils
G.S.M. à 900 MHz ; elle est malheureusement déjà envahie par
la téléphonie D.C.S. 1800 qui occupe une bande de fréquence autour des
1,8 GHz. Même utilisés à faible puissance, ces équipements
génèrent au delà un bruit de font diffusé partiellement par
l'atmosphère.)
La nature fournit une façon encore plus jolie de
raffiner notre espace de fréquences. "L'élément" le plus
simple de l'univers, le gaz d'hydrogène neutre dans l'espace
interstellaire, émet des signaux radio à 1,42 GHz. Une autre
molécule dans l'espace, l'ion hydroxyle, ou OH, émet des ondes à
1,64 GHz. Maintenant si vous considérez ces deux, H et OH, vous
verrez qu'ils composent l'eau HOH (ou plus communément H2O.)
La vie telle que nous la connaissons en a un besoin impératif pour
évoluer et exister.
L'espace de fréquence entre ces deux émissions, de 1,42
à 1,64 GHz, est aussi une région tranquille du domaine spectral
appelé "le trou d'eau." Où vous attendriez-vous à trouver des
civilisations intelligente dont la vie est basée sur l'eau ? Autour
du trou d'eau évidemment ! Ce serait une bonne, et joliment
délimitée, plage de fréquences pour amorcer notre recherche. Nous
pourrons toujours élargir notre réseau plus tard.
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Le bruit d'interférence (en rouge) est la combinaison du bruit
galactique en basses fréquences et du bruit atmosphérique en hautes
fréquences. Le "trou d'eau" (en bleu) est entre les lignes de
l'hydrogène (H) et de l'ion hydroxyle (OH). Il y a très peu de bruit
près de ce "trou d'eau."
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Un fait important à noter est que plus un signal est fin
(le plus contraint en fréquences), plus il est efficace à envoyer pour
nos amis. Un signal de faible largeur spectrale est également plus facile
pour nous à identifier au dessus du niveau de bruit normal.
Malheureusement, des signaux à très faible largeur spectrale signifient
que nous devons regarder des millions de fréquences très rapprochées
juste pour trouver la bonne. On en dira plus un peu plus loin.
Quelle sorte de signaux nous attendons-nous à
trouver ? Que devrions-nous chercher ? Il y a en fait deux
possibilités. Soit les autres civilisations essayent intentionnellement
d'envoyer un signal qui soit conçu pour expressément attirer notre
attention, soit, comme nous, il ont leur propre utilisation et certains de
leurs signaux fuient.
Les émissions terrestres vers l'espace sont très
puissante de façon non intentionnelle. Nos transmetteurs radio et
télévision sont fort puissant, pour pouvoir traverser de longues
distances atmosphériques et espérer une part de réflexion qui soit
encore détectable par les récepteurs. Nos radars militaires sont encore
plus puissants.
Nous avons produit ces fuites depuis 50 ans, aussi nos
signaux sont à maintenant 50 années-lumière de nous (et ont atteint
Alpha du Centaure ; s'il y a quelqu'un là-bas pour détecter ce
signal et nous répondre, alors nous devrions seulement commencer à
percevoir cette réponse.) Ce n'est pas encore bien loin, mais nous sommes
encore des bébés technologiques. Il semble que nous devrions toutefois
essayer de chercher les signaux de type "fuites" et supposer que
nous devions détecter en même temps tout faisceau dirigé vers nous.
Avec quoi allons-nous écouter ?
Au fur et à mesure qu'un signal se diffuse depuis sa
source, il devient de plus en plus faible. Les distances entre étoiles
sont si vastes que tout signal atteignant la Terre sera très faible (à
moins qu'il soit dirigé en faisceau étroit vers nous). Afin de capter le
plus possible de ce signal, nous avons besoin d'une "oreille"
géante. Dans notre cas, cela signifie utiliser un très grand
radio-télescope.
"La recherche SETI par radio" |
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