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Informations sur SETI et SETI@home :
Lettres d'information :
- bulletin n°7
(04-mai.-2001),
- bulletin n°6
(28-fév.-2001),
- courriel diffusé le
19-déc.-1999,
- bulletin n°5
(29-nov.-2000),
- bulletin n°4
(19-juin-2000),
- bulletin n°3
(19-juin-2000),
- 1er anniversaire du projet
(17-mai-2000),
- bulletin n°2
(04-mai-2000),
- bulletin n°1
(29-mars-2000),
- courriel diffusé le
17-déc.-1999,
- anciennes archives.
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Bulletin d'information n°1
(29-Mars-2000).
SETI@home collecte ses données du plus grand
radio-télescope à Arecibo, Puerto Rico. Nous avons commencé
l'enregistrement des données au télescope d'Arecibo depuis Décembre
1998, et analysé ces données (avec votre aide !) depuis Mai 1999.
SETI@home est un programme scientifique vraiment chanceux. Il utilise
70 % du temps du télescope d'Arecibo. Les 30 % du temps restant
sont consacrés aux réparations, à la maintenance et aux contrôles des
instruments, ou aux observations radar (Les transmetteurs radar d'Arecibo
créent beaucoup trop d'interférences pour le récepteur sensible de
SETI@home.)
C'est une part extraordinairement importante du temps du
télescope ! Bien des astronomes sont ravis d'obtenir ne serait-ce
qu'un jour par an sur le télescope pour leur recherche. Mais puisque
SETI@home n'a pas besoin de pointer spécifiquement vers un point du ciel,
il se contente de "suivre le mouvement" alors que d'autres
astronomes utilisent l'antenne géante. Si SETI@home pouvait acquérir des
données à plein temps, nous collecterions près de 50 Mo de
données chaque jour. Il nous faut huit mois pour "couvrir" le
ciel d'Arecibo. Ce n'est pas tout à fait 100% du ciel visible du
télescope, puisque nous ne contrôlons pas la visée, mais c'en est
proche. Notre but est de collecter et d'analyser au moins deux années de
données. Cela nous permettra de couvrir le ciel vu d'Arecibo au moins
trois fois.
Pourquoi voulons-nous couvrir le ciel trois fois ?
La redondance est importante pour nous. Pourquoi ? D'abord, les
signaux radio peuvent ne pas être actifs tout le tout le temps. Nos amis
distants peuvent ne pas transmettre de façon continuelle, ou leur
transmetteur peut être situé sur une planète en rotation et donc non
visible de façon permanente. Deuxièmement, la source peut
"scintiller". Ceci signifie que le niveau du signal peut
croître et faiblir à cause du milieu interstellaire entre nous et le
transmetteur (réfractant le signal de façon changeante de la même
façon que la surface faiblement agitée de l'eau d'une piscine réfracte
la lumière). Cela peut faire qu'une source distante de signaux radio
variera en intensité dans une échelle de temps proche de l'heure
(SETI@home ne peut observer un point que durant une centaine de secondes).
Troisièmement et de façon plus importante, nous devons enregistrer les
données trois fois pour vérification. Tout signal puissant doit d'abord
être vérifié par plusieurs observations. Cela permet permet d'éviter,
toutefois sans en éliminer la possibilité, que le signal soit une
interférence en radio-fréquences (IRF). Bien sûr, des sources
extraordinaires sont encore intéressantes, même si nous ne les avons
vues qu'une seule fois !
SETI@home a maintenant assez de puissance de calcul pour analyser
pratiquement toutes les données que nous avons collectées jusqu'à
présent, et nous pouvons maintenant soutenir le rythme des données qui
nous parviennent d'Arecibo.
Grâce à la générosité de la communauté SETI@home, le projet
espère approfondir l'analyse au sein du client et ajouter la détection
des impulsions. Nous prévoyons cet ajout dans la version 3 du client.
Avec suffisamment de financements additionnels, dans les futures versions
de SETI@home, nous espérons accroître la largeur de bande analysée, et
étendre la recherche à d'autres parties du ciel en utilisant d'autres
radiotélescopes dans le monde. Vous en saurez plus dans les lettres
d'information futures...
Qu'avons vous
fait avec vos calculs ? Jusqu'ici nous nous sommes concentrés
sur les signaux gaussiens puissants. Ceux-ci représentes les meilleures
sources de signaux possibles. Mais c'est comme lécher la crème d'un
cône glacé, on peut encore faire beaucoup plus avec les données dans le
futur. Nous avons découvert plusieurs signaux extrêmement puissants.
Malheureusement, aucun d'eux ne s'est révélé d'origine non terrestre.
Lors de la ré-analyse des signaux (soit par SETI@home à Berkeley, ou par
leur envoi à un client différent), tous se sont avérés être des
interférences en radio-fréquences, ou des signaux de tests que nous
injectons dans le flux de données pour surveiller le système, ou encore
des unités de travail improprement calculées (erreurs informatiques, ou
de communication, ou à de rares occasions, des falsifications
intentionnelles des données).
Ne vous découragez pas. Nous recherchons une toute petite
aiguille dans un immense tas de paille, et nous n'avons jusqu'à présent
regardé qu'une toute petite partie de ce fouillis. Chaque projet doit
démarrer avec des pas de bébés et en apprendre plus lors de chaque
avancée. Étant donnée la sophistication croissante des ordinateurs
personnels et des technologies de traitement du signal, nous continuerons
à améliorer de nos techniques au delà de nos espérances actuelles.
Aussi continuez à faire tourner vos
clients ! Notre extrême gratitude accompagne chacune de vos
participations. Tous ensembles, nous avons construit le plus grand
super-méga-ordinateur de notre planète.
Pour vous faire une idée de ce que représente cette fantastique
puissance de calcul, dotée actuellement de près de deux millions de
processeurs à 5 cm2 chacun, soit l'équivalent d'un
processeur unique de 1000 m2 sur une carte mère près de
400 fois plus grande, un ordinateur équivalent avec les techniques
actuelles occuperait à lui seul pas moins de 40 hectares sans ses
composants de mémoire, périphériques, disques, alimentations, et
écrans de contrôle, et sans compter l'espace supplémentaire (au moins
dix fois plus grand que tous les composants électroniques) requis pour la
maintenance humaine.
Ainsi, ce gigantesque ordinateur relie avec succès, et presque sans
générer de coût supplémentaire, des millions de millions de
transistors tous plus fins que la pointe d'un seul de vos cheveux !
La construction et la maintenance d'un ordinateur unique dédié à
SETI@home coûterait des dizaines de milliards d'euros par an. Et sans
SETI@home, tous vos ordinateurs allumés pour rien et en état de
veille consommeraient inutilement autant d'énergie qu'une
tranche entière de réacteur nucléaire.
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