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Bulletin d'information n°3
(19-juin-2000).
Par Éric Heien.
Des signaux de crête inexplicables ?
Après avoir reçu tant de résultats de la part des centaines de
milliers d'utilisateurs enthousiastes de SETI@home, nous avons commencé
l'analyse de ces résultats pour trouver les signes d'un signal
extra-terrestre. La plupart de ces analyses incluent de simples tests de
calibrage pour s'assurer que les données sont valides et prennent un sens
au niveau scientifique.
Une de ces analyses de calibrage, cependant, a conduit à un résultat
assez intéressant. Nous avons pris un échantillon de 50 millions de
signaux de crêtes reçus de la part des utilisateurs, et les avons porté
en graphiques, en affichant le nombre de pics détectés à chaque
puissance. Les graphiques résultant de l'opération sont ci-dessous,
tracés à la fois sur une échelle standard linéaire et une échelle
logarithmique (dans laquelle les valeurs de l'axe vertical croissent de
plus en plus rapidement) :


Chacun de ces graphiques affiche un sommet étrange semblable à une
sirène, autour de la puissance 240 000, impliquant un excès
d'interférences autour de cette puissance. Cela va à l'encontre de ce à
quoi nous nous attendons, puisque selon toute théorie il devrait y avoir
de moins en moins de pics avec des puissances croissantes. La harpe
observée ne pouvait cependant pas être très bien expliquée par les
interférences en radio-fréquences, puisqu'il semble y avoir un nombre
important de pics à des puissances bien plus faibles, mais virtuellement
aucun au delà d'un seuil de puissance de 265 000.
Pour tenter de déterminer la nature de ces signaux, nous avons poursuivi
nos investigations pour connaître lesquelles de ces fréquences
contribuaient le plus aux pics observés dans la "sirène".

Là encore, il semblait n'y avoir aucune explication pour l'étrange pic
de harpe que nous avons trouvé. Un émetteur standard d'interférences en
radio-fréquences, tel qu'un radar ou le passage d'un satellite
surchauffé, tendrait à émettre ces transmissions puissantes sur un
très faible intervalle de fréquences. Comme montré dans le graphe
ci-dessus, il n'y a aucune corrélation significative entre la pointe de
harpe et une fréquence particulière, ce qui violait les règles des
interférences classiques en radio-fréquences observées habituellement.
Bien qu'il soit possible qu'un satellite émettant sur un large spectre
puisse causer des interférences comme celles-ci, un simple satellite ne
serait jamais assez longtemps au dessus d'Arecibo pour provoquer autant de
pics de signaux de crêtes tels que nous les avons trouvé.

Finalement, le tracé des jours durant lesquels ces pics ont été reçus
a conduit à la réponse. La grande majorité des pics ont été reçus du
17 au 21 janvier 2000. Il s'avère alors que durant ces 4 jours, le
récepteur du télescope d'Arecibo était temporairement défectueux ou
parasité.
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